Une fois de plus, la bataille autour de la 13^e rente AVS est une opportunité pour les politiciens de se faire mousser afin de nous rappeler qu’ils existent. Pourtant, lorsqu’il s’agit de trouver des milliards pour financer un plan d’aide à l’Ukraine ou tout autre pays en détresse, pas de souci, on trouvera les moyens; pour augmenter le budget de l’armée, pas de problème, on trouvera les moyens. Mais là, il s’agirait de permettre à des citoyens suisses ayant contribué leur vie durant à la santé économique et sociale du pays de pouvoir vivre dignement, eh bien c’est non.

Pourquoi? Parce qu’on ne sait pas comment financer? Il y a vraiment de quoi se tordre de rire, vous ne trouvez pas? Surtout quand d’anciens conseillers fédéraux au bénéfice de rentes mensuelles correspondant à la rente annuelle complète d’un retraité se permettent de s’immiscer dans le débat, c’est quoi déjà le devoir de réserve? Et les riches qui vont toucher eux aussi une 13^e rente? Et alors, ils ont contribué plus que tous les autres durant des années à remplir les caisses de l’AVS. Ce ne sont pas ces rentes-là qui vont poser un problème au niveau du financement.

Et je ne vous parle pas de l’injustice crasse qui prétérite les couples mariés, qui ne touchent que 150% de rentes contre 200% pour un couple non marié. Pourquoi d’ailleurs? Là aussi il y aurait lieu de se poser les bonnes questions, voire de saisir un tribunal pour non-respect de l’égalité de traitement qui est pourtant inscrite dans notre Constitution fédérale.