Fribourg » Si vous associez le piano à bretelles uniquement à Yvette Horner et à André Verchuren, vous risquez d’avoir un choc acoustique en écoutant Mario Batkovic. Avec le musicien suisse, l’accordéon met le feu au plancher, souffle le chaud sur les préjugés collant encore trop souvent à l’instrument indissociable de nos imaginaires alpins.

L’artiste le fait naviguer dans le monde de l’électro, du néoclassique, des sonorités contemporaines qui empilent les ambiances frémissantes. Il suffira de savoir que l’homme a remporté le Swiss Music Prize cette année pour saisir que son univers rayonne bien au-delà d’un petit groupe d’initiés et qu’il diffuse son talent au niveau national et international.

Qui pensait qu’un accordéon pouvait sonner ainsi?

Dans son dernier opus, Introspectio, son instrument soupire comme un orgue, s’agite comme un essaim de bonnes notes, galope la crinière au vent. Il semble appeler ses congénères perdus dans d’autres vallées, dans une co