Edito: un monstre bancaire qui se frotte les mains
Rédacteur en chef de «La Liberté», François Mauron réagit à l'annonce, ce jeudi, de la disparition de Credit Suisse à l'horizon 2025
François Mauron
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Edito » La nouvelle était attendue, elle n’en reste pas moins abrupte. Après Swissair il y a une vingtaine d’années, un autre fleuron de la suissitude va partir en fumée. D’ici à 2025, UBS absorbera l’intégralité des activités de Credit Suisse dans notre pays. La banque aux deux voiles va disparaître et 3000 postes seront supprimés. Un nombre moins élevé que redouté, mais qui laisse tout de même un sentiment de gâchis: sur sol helvétique, l’établissement condamné était parfaitement rentable.
Le Conseil fédéral affirme regretter les licenciements, tout en se montrant satisfait de l’élaboration de plans sociaux. En mars, il a agi dans l’urgence en exhortant UBS à racheter Credit Suisse, victime d’un insondable déficit de confiance. Sous pression, le gouve