Saint Paul n’est pas celui qu’on croit
Le bibliste Daniel Marguerat déconstruit l’image rigoriste, sexiste et antijuive souvent prêtée à l’apôtre
Anne-Sylvie Sprenger, Protestinfo
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Publication » Figure incontournable du christianisme, Paul de Tarse a joué un rôle capital au Ier siècle dans la diffusion de ce qui n’était pas encore une religion. Si on lui doit la plupart des Epitres du Nouveau Testament, qui posent les premières bases de la théologie chrétienne, l’apôtre pâtit cependant d’une fort mauvaise réputation. Tour à tour, on le dit colérique, doctrinaire ou encore hostile tant aux femmes qu’aux juifs.
Une caricature que déconstruit aujourd’hui l’historien et bibliste Daniel Marguerat dans l’ouvrage Paul de Tarse, l’enfant terrible du christianisme¹. De son rôle de persécuteur des premiers chrétiens à sa position de formateur des toutes jeunes communautés, en passant par son éclatante conversion sur le chemin de Damas, il retrace le parcours d’un homme