Sur nos montagnes (6/7): L’enseignante devenue alpagiste
Cet été, La Liberté s’arrête sur les métiers qui fondent la tradition de l’alpage. Sixième épisode avec la femme d’un armailli, Elodie Pasquier, qui soutient son compagnon pour cette première saison à la Grande Audèche, près de Charmey.
Delphine Francey
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Cet été, La Liberté s’arrête sur les métiers qui fondent la tradition de l’alpage. Sixième épisode avec la femme d’un armailli.
Vêtue d’un long tablier brun, Elodie Pasquier aide son compagnon, Donatien Clément, à sortir le fromage de la chaudière pour le déposer dans un moule. Elle dépend les toiles pour les rincer pendant que son conjoint dépose les deux meules dans une presse pneumatique. L’armailli glisse un tuyau dans la chaudière pour pomper le petit-lait, qui servira de nourriture pour les 15 cochons.
Le jeune couple, tous deux âgés de 26 ans, répète ce rituel chaque jour, vers 10 h, depuis la mi-mai. Elodie Pasquier n’est pourtant pas du métier. L’enseignante d’une classe de 1-2H à Charmey profite d’un congé-maternité prolongé pour venir aider son conjoint, qui exploite une ferme familiale reconvertie au bio à Sorens, à fabriquer du Gruyère d’alpage AOP et du Vacherin AOP d’alpage. «Donatien a toujours voulu fabriquer en alpage. Je le soutiens dans ce projet phys