L’indispensable Roger Nordmann
Pôle vert du parti, le chef du groupe socialiste brigue un nouveau mandat après près de 20 ans à Berne
Xavier Lambiel
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Parlement » Il nous a donné rendez-vous près de la place de la Riponne. Il parle rapidement et ses yeux s’évadent parfois dans le vague. Après des mois rythmés par la pandémie, puis la guerre en Ukraine, où il s’est rendu, Roger Nordmann est «très fatigué». Entré au Conseil national en 2004, le Vaudois dirige le groupe socialiste depuis huit ans. Il ne trahit aucun signe de lassitude. La politique, il aime beaucoup ça. Alors il veut rester à Berne.
A la fin juin, pour la seconde fois, il a obtenu une dérogation pour briguer un mandat supplémentaire aux fédérales de 2023. Obtenue pour quelques voix à la majorité des deux tiers, cette décision du congrès a irrité des jeunes socialistes. En rappelant le slogan du parti, ils ont ironisé: «Pour tous sans privilèges, sauf pour Roger N