Les pourboires se font toujours plus petits dans les restaurants
Les jeunes Suisses se montrent plus pingres en matière de bonne-main, sous l’effet de la numérisation
Maude Bonvin
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Consommation » «Un cappuccino à 5 francs, je ne laisse rien», déclare un habitué de ce tea-room fribourgeois. Et de déplorer que les prix aient pris l’ascenseur dans les cafés, ces quinze dernières années. Questionnée, la serveuse indique que très peu de clients laissent désormais un pourboire avec le paiement par carte.
Mauro Moretto, coresponsable du secteur tertiaire d’Unia, fait le même constat: «En payant numériquement, les clients ont moins le réflexe d’ajouter une bonne-main. Une partie pense que le risque est aussi plus grand que l’employeur empoche l’argent», fait-il remarquer.
Selon une étude publiée récemment par la banque Cler, le pourboire numérique parvient à la bonne personne aux yeux de 5% des sondés seulement. Ils sont, en outre, une majorité à