Prévention: Les casques de ski ne protègent plus assez
Skieuses et skieurs sont de plus en plus rapides et au-delà d’une certaine vitesse, les casques ne protègent plus le cerveau. Le docteur Jean-Yves Fournier note une augmentation des lésions graves.
Sophie Dorsaz, Le Nouvelliste
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Jean-Yves Fournier est médecin-chef du service de neurochirurgie de l’Hôpital du Valais. Il y a trente ans, il publiait sa thèse sur les traumatismes cranio-cérébraux. «A l’époque, alors que personne ne portait de casque, j’avais relevé sept lésions cérébrales avec déchirures des fibres nerveuses en dix ans. Quand je suis revenu à Sion en 2018, j’ai traité en une saison six cas de skieurs présentant cette même lésion suite à une chute ou un choc, alors qu’ils portaient tous le casque.»
Plus graves qu’une fracture du crâne, les lésions axonales diffuses sont des déchirures des fibres nerveuses du cerveau dues à une rotation rapide ou à une décélération soudaine. Cela peut causer la mort, induire un état de coma ou des déficits neurologiques sévères. Selon le Bureau de prévention des accidents (BPA), chaque hiver, 67 000 personnes résidant en Suisse sont victimes d’un accident en pratiquant le ski, le snowboard ou la luge. Quelque 15% d’entre elles sont blessées à la tête.
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